Dans son dernier numéro, le magazine Agir par la Culture se penchait sur les liens entre langage et domination, mettant en lumière les participations multiples du langage à des discriminations sociales, culturelles et politiques plus globales.
Du langage administratif comme outil d’exclusion des plus précarisés à l’insulte comme vecteur d’inégalités de genre, de classe et d’origine en passant par la lutte contre les mots et tournures qui perpétuent ces dominations dans la langue, cette rencontre vise à voir en quoi et comment le langage participe aux discriminations et quels outils – l’écriture inclusive notamment – permettraient un chemin vers l’émancipation.
Ces dominations sont-elles la source de ces formes langagières ou sont-elles simplement renforcées par le langage ? Peut-on s’en affranchir ? Et comment ? Les nouvelles formes de langage et d’orthographe, les nouveaux mots de la résistance ne risquent-ils pas de créer plus de confusion, d’éloigner encore ceux qui les revendiquent et les utilisent par rapport à ceux qui en sont victimes ou qui n’ont pas toujours conscience de ces mécanismes de domination ? Comment mener le combat du vocabulaire et se réapproprier la langue ? Comment faire masse critique pour renverser ces formes de domination ? Comment résister ?
Retour en images sur cette rencontre organisée par Présence et Action Culturelles, avec Jessy Cormont (Sociologue à P.H.A.R.E. pour l’Egalité (Lille) et co-auteur du « Dictionnaires des dominations de sexe, de race et de classe »), Stephan Paquet (Coordinateur du réseau Espace Écrivain Public de Liège) et Laurence Rosier (Professeure de linguistique à l’ULB – Université libre de Bruxelles et auteure de « De l’insulte… aux femmes »).